Publié dans Société

Lauréate de « Ma thèse en 180 secondes » - Défi relevé et rêve réalisé pour Sandra Ranaivomanana

Publié le samedi, 28 décembre 2024

Parmi les personnes qui ont su mettre Madagascar au-devant de la scène durant cette année 2024. Après avoir décroché le premier prix au niveau national, Sandra Ranaivomanana a brillé parmi les finalistes du concours international « Ma thèse en 180 secondes », le 21 novembre dernier à Abidjan (Côte d'Ivoire). Du haut de ses 30 ans, elle compte poursuivre les recherches et accomplir davantage d’exploits…

 

« La dynamique spatio-temporelle des ressources de poissons récifaux dans les petites pêcheries récifales (cas du sud-ouest de Madagascar) ». Sandra Ranaivomanana a pu remporter le troisième prix du jury à la finale internationale de « Ma thèse en 180 secondes » (MT180) grâce à ce thème. Elle a déjà remporté la finale nationale, avant de participer au concours international, dont la finale s’est tenue en novembre dernier à Abidjan. Elle a reçu une récompense de 1.200.000 FCFA, soit environ 8,5 millions d’ariary, ainsi qu’un trophée et des expériences uniques et riches. « Je ne m’attendais pas du tout à être la lauréate nationale, alors le fait de décrocher le 3ème prix à l’international est plus qu’un rêve pour moi. Ceci d’autant plus qu’il y avait quelques dérangements durant ma prestation, mais cela ne m’a pas empêché de donner le meilleur de moi-même. Il y avait vraiment du niveau parmi les 20 finalistes, et je suis satisfaite de cette expérience et des coachings reçus durant ce parcours », s’exprime avec fierté la doctorante en sciences marines.

Challenge personnel

Participer au concours « MT 180 » est un challenge personnel pour Sandra. « Les études doctorales incluent beaucoup de présentations et de rapports. J’ai eu du mal à synthétiser les choses et mon directeur de thèse m’a encouragé à participer au concours. La formation dispensée durant le concours se penche justement sur l’art de la synthèse », informe la doctorante. Pour elle, le concours est un moyen pour vulgariser et faire connaître aux gens, d’une manière simple, sa thèse. Ce n’est pas toujours facile de leur expliquer l’importance du sujet, mais elle voulait mettre en lumière la petite pêche, souvent invisible. « Pour la suite, je vais d’abord terminer ma thèse. J’ai encore une année pour le faire. Je souhaiterai ensuite continuer dans les recherches et devenir enseignante-chercheuse dans le domaine de la petite pêche. J’ai cette passion de transmettre mes connaissances et acquis au cours de mon parcours doctoral », ajoute notre interlocutrice.

Un parcours inspirant

Tout a commencé en 2013, après l’obtention de son Bac série D, lorsqu’elle a choisi la filière « sciences marines » à l’université de Toliara. « Je suis passionnée par l’environnement marin puisque je regardais beaucoup les documentaires "Thalassa". En 2018, j’ai obtenu une bourse d’excellence pour effectuer mon Master à l’université de La Réunion. A partir de là, j’ai commencé à explorer ma voie dans le domaine de la recherche, surtout de la petite pêche », relate la jeune femme. A son retour à Madagascar, Sandra a travaillé en tant qu’ingénieure d’études en analyse de données de pêche. Après 2 ans de carrière, elle a eu l’opportunité de postuler pour une bourse de doctorat, dans le cadre d’un projet international en partenariat avec l’Université de Harvard, l’IRD et d’autres universités étrangères. Elle a commencé sa thèse depuis 2021. En parallèle, la doctorante est membre d’une association de jeunes chercheurs dans la Grande île. Elle est également une animatrice scientifique dans la restauration de l’environnement marin. 

Messages aux jeunes

Sandra n’a pas manqué de s’adresser aux jeunes, en tenant compte de son parcours et de ses vécus. « Il faut avoir de la patience et de la persévérance dans tout ce que l’on entreprend puisque les bonnes choses prennent du temps. Tous les efforts vont payer à la fin, que ce soit dans les domaines des études ou de l’entrepreneuriat, actuellement en vogue », lance-t-elle. La doctorante est également convaincue du proverbe malagasy affirmant que « l’éducation est le meilleur des héritages ». C’est d’ailleurs l’un des moteurs qui l’a poussée à sa situation actuelle. Elle a pu voyager, rencontrer des gens, tisser des relations grâce à ses études. « Pour les jeunes filles qui se posent des questions par rapport à leur choix d’études, n’hésitez pas à rêver grand puisque les femmes peuvent tout faire. Nous avons les mêmes capacités que les hommes, donc il ne faut pas se limiter. On a tous des potentiels. Il ne faut pas hésiter à choisir les filières scientifiques, assurant  ainsi le développement », conclut-elle.

 

Recueillis par P.R.

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Editorial

  • La question !
    L’espoir serait-il permis ! L’Assemblée nationale, réunie en séance plénière votait le lundi 2 décembre la mise en place de la « Commission spéciale de mise en accusation » auprès de la Haute Cour de justice (HCJ) dont l’élection du président. Les députés présents ont élu à l’unanimité le candidat présenté par le groupe parlementaire Isika rehetra miaraka amin’ny Andry Rajoelina (IRMAR) Haja Resampa, le députe IRMAR élu dans le Menabe (Morondava). Il succède à ce poste, très délicat, à Honoré Tsabotokay, présidant la Commission de mise en accusation lors de la précédente législature, député élu dans la Circonscription de Vohipeno (Sud-est).

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